Louise Brooks
Certainement la plus connue des actrices Américaine
des films muets. Elle est née le 14 Novembre 1906 à Cherryvale au Kansas.
Encore adolescente, elle commence sa carrière d'artiste comme danseuse, formée
dès 1920, dans la compagnie de danse moderne de Denishawn à Broadway. Elle signe auprès
des studios Paramount
Pictures où elle passera la plus grande partie de sa carrière. Selon Howard
Hawks, elle est surtout une fille rebelle, une Louise a toujours été égocentrique,
parfois d'un caractère difficile, et elle n'hésitait pas à user d'une verve
acide lorsque l'occasion s'en présentait. De plus, elle s'était promis de ne
jamais sourire face à la caméra, sauf si elle y était obligée, et bien que la
plupart de ses photos la montrent avec une expression neutre, on peut parfois
la voir arborer un sourire éblouissant. De son propre aveu, c'était une femme
libérée, encline aux expériences, posant même nue pour des photographes, et ses
liaisons éphémères avec de nombreuses vedettes du cinéma, comme Charlie Chaplin, sont
légendaires. révoltée née, reconnaissable au premier regard. Grâce à l'aide
d'un ami new-yorkais du début des années 1920, devenu directeur de journaux,
elle devient journaliste
associée et libre pour quelques centaines de dollars par mois, dès la saison
1942-1943, elle livre des articles sur le cinéma de l'entre-deux-guerre que les
rédacteurs publient souvent « faute de mieux » car un grand nombre
d'anciens contributeurs des sections « cinéma et spectacles » sont
partis à la guerre. Elle part à la recherche du temps désormais évanoui, où
elle était une actrice adulée, et tente d'écrire parallèlement et sans
illusion, entre 1945 et 1946, une vaste autobiographie, elle y parvient en
plusieurs centaines de pages mais elle finit par brûler ces pages dans une
poubelle fin 1946. Avec l'aide du dévoué James Card, qui reconnaît très vite
son talent d'écrivaine et essaie de le montrer aux éditeurs et aux producteurs
de cinéma qu'il connaît, l'ancienne danseuse et actrice devient une scénariste
reconnue et impose une plume acérée sur le vedettariat (« star
system ») de Hollywood
qu'elle décortique avec une jubilation proustienne. Un recueil
de ses écrits paraîtra en 1982
sous le nom de Loulou à Hollywood. Le scénariste Kenneth
Tynan dresse d'elle un portrait avantageux dans son essai La Fille au
Casque Noir, dont le titre fait allusion à sa coupe de cheveux si particulière
et devenue mondialement célèbre.
Elle donnait rarement des entretiens, mais était en
bons termes avec John
Kobal et Kevin
Brownlow, deux historiens du cinéma qui avaient admiré d'emblée ces
premiers articles des années 1942 à 1945, et ils purent coucher sur papier
certains aspects de sa personnalité. Elle vécut seule, de son propre choix,
pendant de nombreuses années, et mourut d'une crise cardiaque en 1985 après avoir longtemps
souffert d'arthrite et d'emphysème.
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