SERIE "MODE MODS"

Couverture de MOJO'60S
“My Generation” en 1965  

Des High Numbers fracassants
Un homme a flairé le potentiel incendiaire des Who, et surtout la possible greffe à opérer entre l’attitude du groupe et celle des Mods, qui manquent justement d’une formation leader pour les incarner dans les hit-parades. Mod lui-même, Peter Meaden joue des coudes pour faire office à la fois d’impresario et de songwriter dans le groupe qu’il suggère de rebaptiser TheHigh Numbers, un nom plus parlant pour les Mods.
Un 45 tours, I’m the Face, voit même le jour au cours de l’été 1964, avec des chansons que Meaden a honteusement piquées à des bluesmen, se contentant d’en modifier les paroles. Le single est un bide, mais les High Numbers sont parvenus à aimanter sur leur réputation scénique une partie du public mod, prêt à s’étourdir dans le fracas des guitares.
Un soir, par inadvertance, Pete Townshend fracasse en effet le manche de sa guitare contre le plafond trop bas du Railway, le club où ils se produisent régulièrement, et aussitôt le bruit 
court dans Londres qu’un groupe ose pousser la sauvagerie jusqu’à détruire ses instruments sur scène. C’est 
grâce à l’écho de cette petite légende urbaine que le destin des quatre lascars de Shepherd’s Bush va se trouver bouleversé à jamais.
 

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